Sur la bonne voie ?

Après la déception des Grands Prix Fide, j’avais pris le temps de décompresser, pour changer, pour recharger mes batteries. Donc, j’étais un peu dans l’inconnu en arrivant à Bucarest, dans le sens où je ne savais pas ce que ça allait donner sans préparation spécifique. Paramètre important également, la Fide venait d’annoncer que le Grand Chess Tour 2023 qualifierait les 2 premiers pour les Candidats 2024, donnant à l’édition 2022 un intérêt supplémentaire ; conserver sa place dans le circuit pour l’année suivante !

A ce sujet, je vais quand même dire deux mots. D’un côté, c’est une bonne chose dans la mesure où ça donne un enjeu supplémentaire au Tour ; c’était un peu le problème des saisons précédentes, cette déconnexion du circuit Pro avec le cycle de championnat du monde. Cependant, si l’on conservait en 2023 le format actuel à 9 joueurs « permanents du Tour », on aurait à mon sens trop peu de candidats aux deux premières places ; d’autant que si Carlsen et son challenger participaient, ce chiffre tomberait à 7 ! Donc clairement pour moi, il faudrait instaurer en 2023 des tournois de qualification, et évidemment augmenter le nombre de « permanents du Tour ».

Ronde 1 : MVL-DOMINGUEZ 1/2

Une assez bonne entrée en matière car je pense avoir plutôt bien manoeuvré et obtenu un petit avantage contre sa Petrov. Peut-être que je n’ai pas assez cru en mes chances, notamment dans la position finale ; mais je pensais avoir laissé filer une partie de mon avantage et je craignais même de me retrouver moins bien si je poussais trop.

Ronde 2 : SO-MVL 1/2

Une partie qui signe l’arrivée du Gambit-Dame Accepté dans mon répertoire, même si je l’avais déjà utilisé en Rapide. Je me suis dit que c’était le bon moment ; évidemment, ça fait plusieurs mois que cette option était dans l’air… Je n’ai pas eu énormément de problèmes à la sortie de l’ouverture. Malgré tout, on sent quand même mon manque d’expérience de ce type de positions, qui sont symétriques et presque égales, mais qu’il faut jouer de façon très précise pour complètement égaliser ; il y a souvent deux ou trois coups assez subtils à trouver.

So-Mvl, Ronde 2.

Par exemple, un de ces coups subtils, ça aurait été ici, d’éviter de jouer 21…Tg5?! qui aurait pu me valoir quelques problèmes si Wesley n’avait pas opté pour la répétition après 22.Df3 Td5, mais choisi 22.Df4 (menaçant 23.Ta5 ou 23.Txa6) 22…Cd5 23.Df3, et la Tour n’est pas à l’aise en g5. A la place, j’aurais dû revenir en d8 avec la Tour (21…Tdd8), ce qui n’est pas forcément trivial, non ?

L’hôtel Sheraton de Bucarest où avait lieu le tournoi et où étaient logés les joueurs (Photo : www.hrs.com).
L’hôtel Sheraton de Bucarest où avait lieu le tournoi et où étaient logés les joueurs (Photo : www.hrs.com).

Ronde 3 : MVL-MAMEDYAROV 1/2

Une nulle assez rapide due au fait qu’à la sortie de l’ouverture – une Caro-Kann que je n’avais guère anticipée – j’ai opté pour un plan avec une manoeuvre Cd2-c4 que j’ai interrompue en cours de route, la position en résultant ne me plaisant pas trop.

Ronde 4 : MVL-CARUANA

L’Espagnole ouverte, et notamment l’Attaque Dillworth (11…Cxf2) faisait partie des options contre lesquelles je m’étais préparé.

Mvl-Caruana, Ronde 4.

Ici, je m’attendais surtout à 15…Dd6 ou 15…Fg4, les coups principaux de la position, mais il m’a surpris avec 15…Dd7.

Evidemment, j’ai compris son idée sur l’échiquier ; avec la Dame en d6, les blancs jouent 16.Fe3 et empêchent 16…Fg4? à cause de 17.Fxh7+! Rh8 (17…Rxh7 18.Cg5+) 18.De1 Fxf3 19.Dh4. En revanche après 15…Dd7, si les blancs jouent le normal 16.Fe3 (comme ils le font sur 15…Dd6), alors 16…Fg4 est possible, puisque la Dd7 protège le Fou.

Du coup, j’ai réagi différemment par 16.Fg5, en sachant que je prenais le risque qu’il soit toujours dans sa prépa, même si j’espérais que 16.Fg5 justement, ne soit pas le coup principal. Malheureusement, il a continué à blitzer ses coups : 16…Tae8 17.Dd2 d4! ; une réplique jouée a tempo, ce qui fait d’autant plus mal que ce n’était pas un coup auquel je m’attendais ; je pensais qu’il ne toucherait pas à son centre…

Enfin, après 18.Cg3, il a commencé à réfléchir, et a joué 18…h6 19.Fh4 (mais pas 19.Dd3? Ff5 20.Cxf5 e4!) 19…dxc3.

Mvl-Caruana, Ronde 4.
Mvl-Caruana, Ronde 4.

Ici, mon idée initiale était 20.Dxd7 Fxd7 21.bxc3 g5 22.Cxg5 hxg5 23.Fxg5 avec qualité de moins mais une grosse compensation, certainement suffisante pour l’égalité. Finalement j’ai quand même opté pour 20.Dxc3, même si les deux réponses 20…b4 et 20…Cd4 posaient question. 20…Cd4 21.Cxe5 Dd5 22.Cg6 Cxc2 23.Dxc2 Dd4+ 24.Rh1 Tf7! (mieux que 24…Tf2 25.Ce2!) était une ligne que j’avais du mal à évaluer. Quant à l’autre option 20…b4, elle amenait des problèmes différents. Tout d’abord 21.Dc5 Cd4 22.Cxe5? Dd5! et les noirs gagnent du matériel. Les échanges immédiats en d4, 21.Cxd4 Dxd4+ 22.Dxd4 exd4 me paraissaient également favorables aux noirs. Restait 21.De3, que je pensais jouer à l’origine, mais qui était basé sur une faute de calcul : 21…Cd4 22.Fg6? Txf3! (coup-clé que j’ai vu pendant qu’il réfléchissait, mais que je n’avais pas anticipé avant de jouer 20.Dxc3) 23.gxf3 Tf8! et les noirs ont trop de menaces. Du coup, j’aurais certainement choisi ma variante « back up », à savoir la finale avec la qualité de moins qui suit 21.Dd3 Dxd3 22.Fxd3 g5 23.Cxg5 hxg5 24.Fxg5, avec charge à moi de prouver que les compensations sont suffisantes.

En tout cas, ce qui est sûr, c’est que son 20…Txf3? m’a vraiment pris par surprise. Évidemment, la toute première réaction, c’est de se demander si on n’a pas gaffé quelque chose ! Après 21.gxf3 Cd4 22.Fd1! (forcé et peut-être raté par Fabiano), je me suis quand même demandé quelle pouvait être son idée. 22…Tf8 23.Ce4 Fc4 24.Rg2?! (24.Ff2! était beaucoup plus simple) 24…Tf4! 25.Fe1 (j’avais vu ses pièges basés sur un diabolique sacrifice de Dame en h3 ; 25.Fg3? Dh3+! 26.Rxh3 Ff1# ou 25.Ff2? Dh3+! 26.Rxh3 Ff1+ 27.Rg3 Cf5#). Évidemment, la position fait un peu peur visuellement, mais ce qui m’a rassuré, c’est que je n’ai vu aucun moyen de renforcer l’attaque pour lui. Sur 25…Fd5 je peux revenir par 26.Fg3, et sur 25…Df5, qu’il a finalement joué après une longue réflexion, j’ai pu tout désamorcer par 26.Cd2 e4 27.Fg3 exf3+ 28.Rf2! et c’est rideau.

Mvl en pleine réflexion (Photo : Grand Chess Tour).

Ronde 5 : NEPOMNIACHTCHI-MVL 1/2

Ian a tenté de me surprendre dans l’ouverture avec un ordre de coups très original mais après réflexion, j’ai compris que ça allait transposer dans des positions de la Sicilienne 3.Fb5+ que je connaissais déjà.

Après que j’ai confortablement égalisé, Ian s’est mis à chercher des moyens de continuer la partie. Mais ce n’était pas ce que requérait la position, et il a fini par se retrouver moins bien.

Nepomniachtchi-Mvl, Ronde 5.
Nepomniachtchi-Mvl, Ronde 5.

Le pion d5 est plus vulnérable que son homologue en d6 et mes pièces lourdes sont plus actives. Mais là, j’ai fait la faute de jouer un petit peu trop facile. Je sais que c’est quelque chose qui reste assez récurrent chez moi ; souvent lorsque j’ai l’avantage, je ne prends pas les dix minutes nécessaires pour me poser la question de savoir quelle est la suite la plus précise.

Ici notamment, au lieu de 27…a4 28.g3 a3, que j’aurais pu repousser à plus tard, j’avais l’opportunité de commencer par 27…h5! avant qu’il puisse m’empêcher de mettre mon pion en h4 ; avec un pion en h4, puis l’autre en a3, je pense que la défense noire aurait été beaucoup plus ardue, et il est bien possible que ce détail eusse pu faire la différence.

Quelque chose de similaire s’est produit dans la position finale :

Nepomniachtchi-Mvl, Ronde 5.

Sans trop réfléchir, j’ai accepté la nulle par perpétuel après 41…Th1+?! 42.Rg1 Tg1+, passant totalement à côté de la possibilité 41…Te1!, qui aurait déjà forcé les blancs à trouver le seul coup 42.Td2 ; en effet si 42.Txe1? Dxe1, la menace …De2 gagnant le pion a2 ne peut être parée qu’en abandonnant f2. Et si 42.De3? Txe2 43.Dxe2 Db2!, encore une fois les noirs prennent a2 ou f2 et gagnent facilement. Après 42.Td2, la Tour a été forcée à une passivité totale, et même si la position blanche reste solide, ce sont les noirs qui ont tout loisir de continuer à poser des problèmes.

Ronde 6 : MVL-ARONIAN 0-1

J’ai pris la décision de jouer 1.d4 pendant la journée de repos qui précédait cette partie. J’ai donc eu pas mal de temps pour regarder les lignes sur les ouvertures favorites de Levon. Mais le problème quand on joue contre un spécialiste, c’est qu’il connaît ses schémas sur le bout des doigts. Et il se trouve en plus que je n’avais pas anticipé l’ordre de coups qu’il a choisi dans la variante de Vienne du Gambit-Dame.

Mvl-Aronian, Ronde 6.
Mvl-Aronian, Ronde 6.

Du coup, après réflexion, j’ai décidé d’éviter le grand coup 12.Rf1 dans cette position, qui est l’une des tabiya de la variante. En effet, je ne l’avais pas revu depuis trop longtemps… Après le rare 12.Re2 Db2+, ma première intention était de jouer 13.Re3 et de me contenter de la nulle après 13…Dc3+ 14.Re2. Mais j’ai vu la possibilité 13.Dd2 Dxd2+ 14.Rxd2 gxf6 15.Tac1 0-0 16.Tc7? (16.Re3 ou 16.Thd1 maintenaient une compensation suffisante pour le pion) et je pensais ne jamais être moins bien. Mais c’était compter sans la suite 16…Td8 17.Re3 Cb6 avec l’idée …f5! et les noirs prennent un clair ascendant, profitant notamment du fait que les blancs ne peuvent jamais abandonner le contrôle de d5.

Après 17…Cb6, j’ai compris le problème et c’était un peu la panique. Je n’ai pas bien défendu cette position difficile et j’ai rapidement perdu…

Ronde 7 : RAPPORT-MVL 0-1

Une partie intéressante avec une transposition dans l’ouverture assez surprenante, voire improbable, passant d’un Gambit-Dame Accepté à l’une des grandes lignes de la Méran populaire dans les années 90 ! Ayant eu l’occasion de jouer cette variante avec les blancs dans un lointain passé, je savais au moins qu’elle était censée être ok pour les noirs, même si je ne me rappelais plus de tous les détails.

De toute façon, c’est un type de position qui nécessite beaucoup de calcul, et petit à petit, j’ai résolu tous les problèmes posés.

Rapport-Mvl, Ronde 7.
Rapport-Mvl, Ronde 7.

Ici, j’ai trouvé 27…Cd7! et je me suis dit que j’étais peut-être déjà un peu mieux, notamment parce que je voyais 28.Tee1 Cf8, challengeant son seul atout dans la position.

C’est le moment qu’a choisi Richard pour faire ce qui restera sans doute comme la gaffe de l’année : 28.Cd5?? Cxe5, oubliant qu’après 29.Cxe7+ Txe7, les blancs ne matent pas par 30.Td8+ parce que le Fou planqué en a5 contrôle cette case !

Sur la scène (Photo : Grand Chess Tour).
Sur la scène (Photo : Grand Chess Tour).

Ronde 8 : MVL-DEAC 1/2

J’ai choisi une petite ligne marginale contre la variante 6…Fd6 de la Petrov.

Mvl-Deac, Ronde 8.

Ici, je connaissais son coup nouveau 12…Ca6, et je savais que c’était mieux pour les blancs, mais je ne me souvenais plus comment – un grand classique à haut niveau 🙂 . Après 13.Ce5 Dc7, j’ai choisi 14.Cc3 qui m’a donné un tout petit plus. Les noirs doivent être très précis mais il a vraiment bien joué et trouvé les moyens de me neutraliser. D’ailleurs, Deac a été particulièrement solide pendant tout le tournoi, terminant à un très honorable 50%. A noter une particularité assez singulière chez le jeune roumain : sa propension à se retrouver en zeitnot, et à systématiquement se lever après chaque coup, même avec 30 secondes à la pendule, et quelle que soit la complexité de la position !

Ronde 9 : FIROUZJA-MVL 0-1

Je savais que je n’avais pas besoin de jouer pour le gain à tout prix parce que lui allait de toute façon le faire 🙂 . C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je ne m’attendais pas du tout à 4.g3 contre la Grunfeld.

Après, cette partie a un peu tourné au jeu du chat et de la souris ; je ne souhaitais pas prendre trop de risques mais je voulais lui laisser des options, surtout que je voyais bien qu’il prenait beaucoup de temps.

Firouzja-Mvl, Ronde 9.
Firouzja-Mvl, Ronde 9.

La première illustration de cette de cette approche se trouve ici, au sortir de l’ouverture. Je savais que je pouvais jouer 13…Db6 suivi de …c5, avec sans doute une structure symétrique et une égalisation confortable pour les noirs. Mais j’ai choisi l’autre break 13…e5!?, qui laisse plus de tension dans la position.

Firouzja-Mvl, Ronde 9.

Le deuxième moment crucial, c’est quand je fais le choix de 27…Te3!? dans cette position. Evidemment, 27…Cc3 était normal, avec une position qui reste sensiblement égale. Mais je sentais que mon coup 27…Te3!? pouvait le faire vriller alors qu’il commençait à manquer de temps. Il a réagi par le très naturel et humain 28.Txc6, même si les machines préfèrent le timide 28.Tb2, forçant le sacrifice de qualité 28…Tc3 (28…Tee8 29.Cc4 n’est pas vraiment ce que l’on veut !) 29.Ce4 c5 30.Cxc3 Cxc3 avec l’idée …c4, et la position n’est pas si claire en pratique.

Vu la frustration que j’ai pu déceler sur son visage, je pense qu’après 28.Txc6 Tc3 29.Cc4 Txb3 30.e4 Te8, il a calculé la suite 31.Cd6 Te6 32.Td1 Cf6 avec l’intention de jouer 33.Tc7?, avant de se rendre compte que ça perdait sur 33…Txd6! 34.Txd6 Ce8. Ca explique à mon sens cette autre erreur 33.e5? et le fait qu’il n’ait pas trouvé les coups qui maintenaient plus ou moins l’équilibre, 33.Td4 ou 33.Tc5.

Firouzja-Mvl, Ronde 9.
Firouzja-Mvl, Ronde 9.

Finalement mon pion b passé lui a coûté une pièce et j’ai obtenu une finale que je crois objectivement gagnante. En revanche, elle pose de gros problèmes de conversion aux noirs, et offrait donc de réelles chances pratiques de nulle au camp en défense. Il faudrait une analyse plus pointue pour déterminer si ma conversion a été propre et si Alireza a raté de meilleures options…

La fin de partie entre les deux français (Photo : Grand Chess Tour).
La fin de partie entre les deux français (Photo : Grand Chess Tour).

Ayant rejoint in extremis So et Aronian à 5.5/9, nous avons donc disputé tous les trois un tie-break pour déterminer le vainqueur.

Tie-break 1 : SO-ARONIAN 1-0

Tie-Break 2 : MVL-SO 1-0

Tie-break 3 : ARONIAN-MVL 0-1

Quinze minutes après la fin de ma partie contre Alireza, nous étions donc à nouveau sur le pont, pour ma part sans avoir eu du tout le temps de préparer quoi que ce soit ; et à peine le temps de décompresser, en remontant quelques minutes dans ma chambre. Je n’avais pas trop de pression cependant, car je savais que les points du Tour seraient partagés (10 chacun) ; l’enjeu des 10.000 $ supplémentaires n’était pas prioritaire pour moi, et honnêtement, mon objectif était surtout d’inscrire une ligne de plus à mon palmarès.

Mes deux parties de tie-break ont été des combats tactiques de très haute intensité, il y a eu beaucoup de moments incroyables, je vais juste en sélectionner un par partie.

Mvl-So, Tie-break 2.
Mvl-So, Tie-break 2.

Ici, j’ai trouvé l’idée difficile (et courageuse 🙂 ) de passer le Roi à l’aile-Dame via e1 et d2. 35.Re1! Te6+ 36.Rd2 et après de nombreuses autres péripéties, j’ai fini par valoriser mon pion de plus.

Aronian-Mvl, Tie-break 3.
Aronian-Mvl, Tie-break 3.

J’ai sacrifié sans hésiter le Cavalier par 25…Ce4!, car j’ai perçu intuitivement qu’il y aurait une compensation terrible. Après de nombreuses aventures là encore, j’ai fini par gagner au temps dans une position qui était redevenue gagnante à ce moment-là (exactement comme contre So d’ailleurs !).

Dans ces deux tie-breaks, en dépit de l’issue heureuse, j’ai senti que la fatigue d’une partie longue m’affectait. Notamment, et c’est un signe très clair, je ne maîtrisais plus rien à la pendule ; d’habitude, j’ai une horloge dans la tête et en 10+5, jamais je ne me retrouve à jouer des coups avec seulement 1 seconde ; là ça m’est arrivé deux coups de suite !

Classement du Grand Chess Tour après le premier tournoi (image GCT).
Classement du Grand Chess Tour après le premier tournoi (image GCT).

Finalement, les choses ont tourné en ma faveur et je suis très heureux d’avoir démarré ce Grand Chess Tour 2022 comme je l’avais terminé en 2021, à savoir par une victoire en Classique !

Je reprendrai le circuit le 20 juillet avec le tournoi Rapide/Blitz de Zagreb, mais en attendant, place au Norway Chess qui débute le 30 mai avec ses attractions habituelles, notamment la partie Armaggedon en cas de nulle ; mais aussi ses nouveautés 2022, à savoir le retour des semi-retraités Anand, Topalov et Wang Hao !

Les parties de Maxime

Rey Enigma est un youtubeur espagnol dont on ne connaît pas l’identité. Il se présente toujours habillé d’une combinaison à carreaux noirs et blancs qui simule un échiquier et masque intégralement son visage. Il utilise un modificateur de voix dans ses apparitions publiques. Seules 6 personnes au monde connaissent sa véritable identité et il utilise des protocoles très stricts pour conserver son anonymat. A ses débuts, il défiait les badauds dans les parcs de Madrid mais rapidement, il a pu se mettre en scène avec certains des meilleurs joueurs du monde, allant jusqu’à défier Karpov dans la version espagnole de la célèbre émission « Spain’s got talent » ; l’occasion pour lui de battre le record de la partie d’échecs la plus suivie de l’histoire !

Rey Enigma était présent au Grand Chess Tour de Bucarest afin d’y rencontrer Kasparov. La veille de l’ouverture du tournoi, il a défié le champion du monde de blitz MVL en 1-1. La partie s’est déroulée à la terrasse d’un bar de la capitale roumaine, et vous pouvez la suivre ici :

La partie Rey Enigma- MVL :

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