Best of MVL dans l’Informateur

L’ « Informateur » est une institution pour les joueurs d’échecs. Les plus âgés d’entre eux se souviennent qu’à l’ère pré-informatique, l’Informateur était attendu comme le messie. Cette compilation des meilleures parties du semestre constituait en effet la principale source d’informations sur les évolutions récentes en matière de théorie.

Apparu en 1966, l’Informateur a basé sa notoriété sur un double système aujourd’hui mondialement reconnu ; le classement des ouvertures selon un code à 500 entrées (de A00 à E99), et une annotation des parties par symboles échiquéens spécifiques. Grâce à cet ingénieux système, la barrière de la langue ne constituait plus un obstacle, et les produits de la société Chess Informant, dont l’Informateur est la tête de gondole, pouvaient être distribués dans le monde entier.
Alors il est vrai que désormais, tout est disponible en un clic de souris et en temps réel. Mais cela n’a pas empêché l’Informateur de survivre à cette évolution. Passée à une périodicité trimestrielle et déclinée au format numérique – mais en conservant quand même la version papier – la célèbre publication serbe a diversifié son contenu et traversé les décennies. De nouvelles rubriques ont été ajoutées, dont un « Best of », apparu en 2017, qui propose un focus complet sur un joueur de l’élite.

La toute première apparition de Maxime dans l’Informateur ; une partie contre Fressinet disputée en 2004, et parue dans le n°91.
La toute première apparition de Maxime dans l’Informateur ; une partie contre Fressinet disputée en 2004, et parue dans le n°91.

Dans son n°135, qui vient de paraître, c’est sur Maxime que l’Informateur a choisi de braquer ses projecteurs, à travers une sélection de ses meilleures parties, de ses excellentes combinaisons, de ses plus importantes nouveautés théoriques, et de ses finales remarquables…
Voici donc une position extraite de chacun de ces quatre rubriques, avec l’aimable autorisation du comité éditorial de Chess Informant :

Maxime considère lui aussi que c’est l’une de ses toutes meilleures parties de 2017, disputée en janvier à Gibraltar :

Cette combinaison n’est peut-être pas la plus esthétique de toutes celles qui sont présentées, mais elle recèle une pointe tactique dans une variante-clé qui avait échappé au champion du monde. Un détail qui a fait basculer la partie et la Sinquefield Cup 2017

L’Informateur a sélectionné douze parties de Maxime dans la rubrique des nouveautés théoriques, dont dix où il a les noirs. On y retrouve notamment beaucoup de Najdorf (quelle surprise !), mais voici plutôt une anti-Grünfeld avec un 7e coup original…

Lors de la Coupe du monde 2015 à Bakou, Maxime a sorti Wesley So en 1/8e de finale, grâce à une splendide fin de partie dans laquelle son Cavalier fait des prouesses pour maîtriser les dangereux pions blancs :

[otw_shortcode_quote border=”bordered” border_style=”bordered” background_pattern=”otw-pattern-1″]Terres de paroles
https://www.youtube.com/watch?v=-NoiakkMYDQMaxime a été mis à l’honneur lors du festival littéraire « Terres de Paroles », qui était décliné pendant un mois dans toute la Normandie. Le 22 avril à Belleville-sur-mer, l’ancien international de football Vikash Dhorasoo est venu présenter sa récente autobiographie, « Comme ses pieds », et une lecture croisée de son livre et de celui de Maxime, « Joueur d’Echecs », a été réalisée. « L’autoportrait d’un grand-maître des échecs et d’un enfant du Havre devenu footballeur international ; des histoires de champions à hauteur d’hommes », précise le site du Festival. C’est aussi un clin d’œil de la part de Maxime, qui s’est pris de passion pour l’Olympique Lyonnais en 2000, l’année où Vikash y a été transféré pour en devenir le meneur de jeu ![/otw_shortcode_quote]

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